Devant la médicalisation qui, ces derniers décennies, entoure de plus en plus les accouchements, certaines femmes peuvent ressentir l’envie, le besoin de se rapprocher d’une naissance dites ‘’physiologique’’. Quand la grossesse se déroule normalement, qu’il n’y a pas de pathologie, le processus de l’accouchement peut se dérouler sans aide extérieure, le plus naturellement possible. Le corps de la femme sait comment accoucher, il peut être aidé par des conditions favorables, ou au contraire être contrarié.

Dans le contexte d’un projet d’accouchement physiologique, c’est à dire le plus naturel possible, évitant la médicalisation quand elle n’est pas nécessaire (dont la pose de péridurale par exemple), la femme doit être accompagnée par sa sage-femme, de façon personnalisée et globale. A la fois en lui apportant des connaissances théoriques (sur la physiologie du travail, de la dilatation, de l’accouchement, de la gestion de la douleur, conditionnement mental et environnemental) mais aussi par une approche corporelle (apprentissages des postures, entraînement sur la respiration …).

Dans son projet de naissance physiologique, la femme et le couple doit pouvoir se sentir en sécurité, en intimité, autonome, actif et compétant. Si ces besoins sont pris en compte et respectés, la femme saura comment appréhender le travail, gérer les sensations douloureuses et pousser efficacement. 

Pourquoi accoucher sans péridurale ?

L’accouchement physiologique est une occasion unique pour la femme de vivres les sensations intensément, de se sentir forte et pleinement actrice dans le processus du travail et de l’accouchement. L’accouchement physiologique améliore les suites de l’accouchement (physiques et psychologiques) et favorise la mise en place de l’allaitement. 

En contrariant le processus physiologique de la naissance par l’immobilisation de la patiente (contrainte de rester allongée sur le dos car multi-branchée  : perfusion, monitoring, tensiomètre…) et des gestes médicaux pas toujours justifiés (touchers vaginaux nombreux, ocytocine de synthèse, péridurale précoce, rupture artificielle de la poche des eaux…), la surmédicalisation de l’accouchement conduit à une augmentation du risque d’extractions instrumentales et de césarienne.